Joseph Ngalu Ngalu
« Mes impressions sont bonnes. C'est une belle aventure
qui m'apprend beaucoup de choses. Avant ça, je tâtonnais, le projet m'a montré
à commencer, les grandes lignes, les limites à ne pas franchir... C'est du
concret maintenant. (…) J'ai appris à devenir autonome, je peux me faire
confiance en moi-même. Sur le plan administratif, je suis obligé de tenir un document
avec toutes les données contrairement à
la pratique paysanne. Sur le plan technique, j'ai réussi à maîtriser la
chaîne de la production à la commercialisation. De même, maîtrise des étapes de l’agroforesterie dans l’espace
(acacia/arbres fruitiers). Mon rêve reste de créer une entreprise agricole pour
être autonome. (…) J’ai appris avec
les ouvriers, que quand tu ne
coopères pas avec eux, il y a des retombées sur le travail... J'ai appris à les
mettre à l'aise tout en étant un chef. Il faut les respecter. Ça crée un climat
de confiance. »
Serge Makelela
« Pour la première fois, nous avons mis en place des
hectares de cultures intercalaires de soya et de manioc. Nous avons compris que
nous n'arriverions pas à la hauteur des rendements standards. En fait les prévisions étaient faites sur
base de rendement standard, mais les rendements réels étaient plus faibles.
Peut-être qu’il aurait fallu tenir compte de l’aspect association
soja-manioc-acacia contre soja en culture pure. (…) C’est un projet
novateur où on associe des acacias,
du manioc, des vergers...Avec cette
expérience je me sens outillé pour l’avenir. Je vais bien travailler à
cause de ce projet. Personnellement j'ai beaucoup appris. (…) Il y a un échange
d'expérience avec les autres. J'ai acquis beaucoup d'expérience auprès de mes
collègues incubé-e-s. Nous devons continuer dans la même ligne, nous devons
accumuler un capital pour pouvoir continuer. Nous sommes les pionniers. Le
projet doit continuer. »
Nestor Mulamba
« Le projet nous a permis d'une part de mettre en
pratique la théorie. Il m'a permis de travailler et gérer 2.5 ha. (…) La
culture de niebe ne s'était pas bien adaptée à la saison. On n'a rien récolté. Je
me suis débattu, j'ai ré-emblavé et cette fois-ci ça marche. J'ai fait mes
enquêtes, j'ai relu des auteurs... il paraît que le niebe n'est pas adapté pour
la grande saison. [Le projet]m'a permis à gérer les ressources financières, les
ressources humaines et les ressources matérielles. (…) Tout au début, c'était
difficile. Les ouvriers croient savoir comment faire, et nous avons nos propres
méthodes. Il y a des contradictions. Nous avons cherché à réconcilier les
méthodes et à s'adapter. Certaines de leurs méthodes gaspillent de l'espace. Pour
le manioc, ils sèment avec la houe. Comme ça, les boutures ne brûlent pas. (…)
L'avenir est meilleur. Je me sens maintenant capable de tout faire. Les prochaines
cohortes auront des modèles à suivre. »
Dady Makaya
« [Avec ce projet] vous perfectionnez votre expérience
professionnelle. C’est rendre service à la nation congolaise. Le pays attend de
nous que nous puissions nourrir la population. Ici on m’a donné les moyens financiers, les moyens
matériels, le logement (…) Il faut un "plan business", un outil
important pour tout futur entrepreneur pour qu'il puisse se lancer dans une
activité. C’est la gestion quotidienne d'une entreprise privée, vous devez
organiser, vous devez coordonner. Vous devez mettre la main à la pâte, vous
devez payer des gens. (…) J'ai appris auprès des autres, et les autres ont
appris auprès de moi. Il est important de s'intégrer à leur système de vie (les
paysans). »