Wednesday, June 25, 2014

Les incubé-e-s décrivent leur expérience (Partie 1)

Les incubé-e-s à Ibi et à Mongata ont partagé avec nous plus tôt ce mois-ci leurs impressions sur le déroulement du projet jusqu’à présent. Bien qu’ils et elles aient dû surmonter plusieurs défis inattendus, il y a également place à l’optimisme, avec la récolte de manioc qui arrive et les nombreux apprentissages que cette expérience sans précédent a pu leur donner. Nous commençons ici avec 5 incubé-e-s d’Ibi.

Aaron Mbuyamba

« Avoir mes 5 hectares à ma disposition m'a permis d'exprimer ce que j'avais dans ma tête, de décider des cultures, etc. (…) Normalement la saison B doit commencer le 15 février, et j'ai commencé à planter le 15 mars. Par rapport au climat, il y eu stress hydrique. (…) J'ai appris plusieurs choses, par exemple comment je peux créer et gérer une entreprise. Aussi une formation GIS, utile pour localiser un terrain sur une carte et pour convaincre quelqu'un, montrer des précisions sur une image. (…)Je n'avais jamais travaillé avec des gens auparavant. J’ai appris à gérer les personnes, jusqu’à une équipe de 30 personnes. J'ai appris à me comporter en vrai chef, à ne pas céder aux caprices, à ne pas me fâcher facilement par exemple. Dans le cadre de la diversification, j’ai des poissons qui évoluent bien. Par ailleurs j’avais toujours eu en tête l’idée de créer un élevage des poules. »


Dieudonné Otshudi


« Le projet a apporté une expertise, une formation dans la pratique, une maîtrise dans la gestion. (…) On a connu un retard dans l'exécution par rapport au calendrier, cela a causé beaucoup d'échecs dans nos champs. (…) J'ai palpé la réalité de l'agroforesterie. J'ai appris comment gérer une entreprise; comment gérer les ouvriers temporaires. Je suis en train de mettre en pratique ce que j'ai appris. (…)[L'incubateur] donne un coup de pouce. Mais je ne peux pas tout miser sur cela à cause de l'incertitude de la rentabilité. »



Patrick Kabangi


« J'ai réussi seulement avec les arachides. J'ai planté 2.5 ha et j'ai sorti 14 sacs (50k chaque). Le projet m'a donné l'expérience. J'ai travaillé sur un grand espace. (…)Lorsque j'ai sorti mes produits, le marché était
inondé. Cela est dû entre autres au fait que le dépôt n’est pas encore construit. (…) J'ai amélioré ce que j'avais appris à l'université. J'ai eu un champ pour m'exprimer, pour montrer mes talents. (…)Les ouvriers temporaires du village connaissent bien le milieu et certains ont une expérience agricole qui m’a aidé. On les écoute et on évolue bien. (…) C'est mon rêve, que je puisse conduire une grande compagnie agricole. »



Michelle Sangwa Fatuma
« Malgré le retard, on voit le projet. (…)À cause du retard, on n'a pas pu mettre des intercalaires avec le manioc. (…)La culture vivrière gérée à grandes étendues, gérer les ouvriers qui peuvent être têtes dures mais avec qui on doit quand même travailler, vivre avec les autres hors de la famille… C’est le lieu où j'ai commencé à voir ce que je peux faire demain. J'ai la possibilité d'avoir un terrain. (…) Ce qui m’intéresse c’est la transformation. Je dois faire une expérience pour faire un yaourt de soja et créer ma marque. »




Sylvain Shamba

« Ce projet m'a appris beaucoup de choses. D'abord, l'agroforesterie. Il y a beaucoup de techniques que j'ai apprises. Le deuxième, c'est l'entreprenariat. Le troisième, c'est le fonds à ma disposition pour faire les champs et l'élevage. (…)Nous avons constitué un groupe de 4 et nous avons fait un réfectoire, pour manger ensemble. On a appris à mieux se connaître. Maintenant, on se connaît, on se complète. (…)Je suis optimiste. Avec les moyens que j'aurai après récolte et les techniques apprises ici, je pourrai créer mon entreprise. L'avenir est bon. »

Monday, June 2, 2014

Makala Renouvelable présenté lors de deux conférences

Le mois dernier, Makala Renouvelable a été l’objet de présentations lors de deux conférences à Guelph, bénéficiant ainsi d’une occasion pour partager les idées derrière le projet ainsi que ses réalisations avec des chercheurs et des professionnel-le-s du développement venu-e-s des quatre coins du monde.

Au Guelph Development Symposium, organisé par le Collège Vétérinaire de l’Ontario, du 4 au 7 mai, la présentation sur le projet faisait partie d’une session sur l’agriculture familiale à valeur-ajoutée. Des experts venus d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine y ont partagé des pratiques innovantes pour améliorer les occasions d’affaires pour les petits producteurs. Le symposium, qui a lieu pour une troisième année consécutive, est l’un des principaux centres de convergence pour les chercheurs et les praticiens du développement, plaçant une emphase particulière sur le rôle de l’agriculture.


Du 19 au 20 mai, le projet a été l’objet d’une présentation en affiche lors de la Glocal Classroom, un séminaire organise en collaboration avec des universités d’Afrique du Sud, d’Australie et de Suède. Des chercheurs et des professionnels de tous les continents sont venus y discuter d’innovations en matière de communication et d’éducation visant à favoriser le développement rural.