Quatre des vingt incubé-e-s du projet Makala Renouvelable
ont reçu des parcelles non pas à Ibi mais à Mongata, un peu plus à l’East
d’Ibi, sur un terrain acheté par l’ISAV. Ce sont les propos de ces
entrepreneurs en devenir que nous avons recueillis pour cette mise-à-jour.
« Pour le moment, on n'a pas palpé ce qu'on attendait. Les cultures intercalaires sur lesquelles on
comptait n’ont pas donné un bon rendement. Le manioc doit nous récompenser.
Pour les travaux de terrain, ça marche très bien. (…)Il faut être prudent pour
le sarclage, à cause des associations. Il a fallu tenir des réunions avec les
ouvriers avant le sarclage. Ça fonctionne très bien. (…)À l'ISAV, j'étais calé
avec la théorie avec une pratique sur des petites surfaces. Avec le projet, J’ai appris comment
travailler et gérer en termes d'hectares, et non de plates bandes avec des cultures annuelles et pérennes. »
« C'est d'abord l'acquisition d'expérience sur le
terrain. De l'expérience de gestion et aussi pour faciliter la communication
avec les paysans. (…)On était bien préparés à ce qui nous attendait sur le
terrain. (…) [Nous avons appris] la négociation avec les paysans. Comprendre
les paysans, connaître leur milieu… (…)Je dirais, ça va s'améliorer. Ça nous
permettre d'oser créer des micro-entreprises. »
Bernard Ngudiankama
« Cela a permis aux nouveaux ingénieurs de palper des
pratiques sur le terrain. En pratique, on ne sait pas
c'est quoi, par exemple,
2000 hectares sur le terrain. Le taux de chômage est élevé. Ça nous permet
d'entreprendre, de commencer à travailler. (…) C'était difficile de s'adapter,
les conditions n'étaient pas réunies. Il y a certains aspects techniques pour
lesquels nous n'avons pas suivi de formation. (…)On devrait avoir un système de
communication pour des échanges avec des partenaires ailleurs. (…) J’ai appris
le calcul du coût de production avec tous les paramètres, le matériel, la durée
de vie, l’amortissement… (…)Le peu que je vais recevoir va m'aider à créer mon
entreprise propre. Suggestion: Après l'incubateur, on devrait faire un suivi
sur chaque ingénieur. »
Fils Bonzenga
« Nous espérons avoir quelque chose de bon avec le
manioc. On est formés, et avec les autres formations, ça aidera à créer nos
propres entités. (…) Il y a eu des échecs dans le niebe, il n’y avait pas assez
de gens pour faire ce travail. (…) Les calculs, le coût de rentabilité des
cultures, prendre en compte tous les éléments… c'est un acquis nécessaire pour
nous. L'agroforesterie, c'est un bon système, surtout avec les arbres
fruitiers. (…)Nous espérons que ça ira. Il suffit d'espérer. Ça promet, dans le
domaine agricole. »